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Nommé et désigné scientifiquement sous le nom de « limonites ou sesquioxyde de fer »ou encore vulgairement mine de fer à grain.
Dans notre région, pas de mines en profondeur, le minerai se trouve à fleur de sol et les plus gros blocs pèsent de six à huit kilos.
Les trous étaient creusés par des mineurs « des Tireurs de mine »
comme ils étaient nommés ; en 1651 un tireur de mine gagnait 8 à 9 sous
par jour et le minerai rendu au fourneau, prêt à être jeté au feu, était payé
10 sous la rasière de 70 litres.
Les mines étant à ciel ouvert, les hommes travaillaient sur quelques mètres et, dès lors que les bords s’écroulaient ou lorsque l’eau en remplissait le fond, ils abandonnaient simplement l’endroit et ouvraient, un peu plus loin, une autre mine.
Ce n’est qu’un peu plus tard que les mineurs cherchèrent le minerai sur
des profondeurs de huit à douze mètres mais en étayant les galeries ; cependant nos mineurs (ou miniers) ne perçaient pas de galeries
souterraines comme cela s’est vu dans certaines régions.
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Tirage et transport de la mine en grain, encycl. Diderot et d'Alembert
planche XLIII Forges 1 er section
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Cette exploitation a donné à nos forêts un sol un peu lunaire composé de petits cratères de quelques mètres de circonférence.
A cette époque, les hommes vivaient sur place, dans les bois, soit entre eux soit en famille, logeant dans des cabanes, se déplaçant dès que le gisement se trouvait épuisé mais laissant l’endroit en l’état ; c’est pour cela que de nos jours encore nous pouvons voir ces curieuses excavations dans nos forêts. Les habitants de Longny les appellent volontiers les « champs de mines ». Ce minerai, extrait, aurait, selon les divers avis, une teneur de 26 à 28 % en fer ce qui n’est pas négligeable
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