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Les origines du site de Rainville ont été clairement établies dans le cartulaire
De Notre Dame de Josaphat
Il est mentionné, dans ce document, que le Baron de Valenfred avait fait donation aux moines Bénédictins en Avril 1214 avéré par un document permettant aux moines de St Robert de Fossard d’élever une chaussée à leur étang à charge d’y construire un moulin. Ce document était signé de Girardi de Boceio (Girard de BOISSY) ; « l’abbaye de N.D. de JOSAPHAT fut fondée en 1117 ou 1120,c’était une abbaye « commandataire » de Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur au pays chartrain ».
Il faut également constater que le même mois d’Avril 1214, ledit Girard de Boissy, confirmait toutes les donations faites par ses ancêtres à Notre Dame de Josaphat en autre la « mediatariam de raesvilla » (la métairie de Rainville) et cela en plus des donations déjà faites de ses terres de Val d’Enfred aux Chartreux de l’Abbaye St Jehan de Chartres).
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La chapelle Saint Robert de Fossart à Moulicent cliché de Mr Jean de Brébisson
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L’on ne connaît pas la fonction initiale qui a été donnée à ce moulin (au tout début du XIII° siècle) mais des moulins à « faire le FER » sont attestés dans le Perche au XIII° siècle.
C’est en 1273, sous le règne de Louis le Hardy, que nous retrouvons le nom de REAVILLA ; c’est dans un acte faisant reconnaissance par Girard de Longny de la suzeraineté de l’évêque de Chartres sur la terre de Longny qu’est cité le « molendinum de Reavilla » le moulin de Rainville.
Michel DEVEZ professeur à l’université de Paris cite Rainville et la forge de LONGNY en 1350 « la vie de la forêt française au XVI° siècle ».
L’Abbé FRET soutient dans ses œuvres que le nom de notre Bourg n’est avéré qu’à la moitié du XII° siècle, que ce sont les premiers Barons de Longny, originaires de Beauce , qui, y construisant un château fort, donnèrent leur nom à notre village ; auparavant, notre vallée s’appelait le « VAL d’ENFRED ou val d’enfreii (à noter enfreï en latin le cuivre ?) voire encore valen-pré ; c’est pour cela que l’on peut lire, toujours dans le Cartulaire de N.D. de Josaphat, sur le document d’approbation par G.DE BOISSY d’Avril 1214 « UNUM SEXTARIUM ANNONAE IN MOLENDINIS MEIS DE LOIGNEIO » (à noter que le mot moulin est au pluriel déjà en 1214). Apparaît donc, dans cette phrase, pour la première fois, le nom de LONGNY.
Il est clairement démontré maintenant que Rainville était une place établie dès le début du XIII° entre Longny et Moulicent.
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l faut être conscient que si Reavilla était avéré comme moulin de forge (et la topographie ne paraît pas en être autrement) il serait donc l’un des moulins de forge les plus vieux de France. Il ne serait pas le seul « moulin à faire le fer » appartenant à des moines car nous constatons que, dans la région, beaucoup de prieurés ou abbayes exploitaient déjà la force hydraulique et que certains moines étaient passés maîtres en la façon de faire le Fer (entre autres les trappistes ).
Alors pourquoi à Rainville ? et bien encore une fois la proximité de la Forêt et des mines de fer (la forêt de Moulicent, de Longny, de Neuilly sur Eure ), l’existence de chemins de communication et la rivière la Jambée que l’on retrouve dans certains documents sous le nom de LAMBIE et qui, à cet endroit, bénéficie d’une pente importante (40mètres de dénivelé) avant le talweg que sont les prés de Rainville situés face à la Métairie . Le vestige d’un pont médiéval sur le canal de dérivation recouvert aujourd’hui par le pont de la route Nle. 11 est preuve d’une existence très ancienne d’une voie importante de communication entre Longny et Marchainville.
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Les vestiges du pont de Rainville
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Quant aux moulins, la noblesse en trouvait très tôt avantage et rachetait, par tous les moyens, ceux pouvant appartenir à des particuliers et s’il fallait ne citer qu’un texte pour justifier cela, nous citerions ce texte du XIII siècle :
« Je me suis rendu coupable de jugements iniques et de rapines chez les Mortels , et j’ai pêché plus que je ne saurais le dire ;avant toute chose, l’usure est la cause de mes tourments, car j’ai prêté de l’argent à un pauvre homme et j’ai pris son moulin en gage, comme il ne pouvait point me rendre l’argent, j’ai conservé le gage et déshéritant les siens , je l’ai transmis à mon héritier ; me voici maintenant à porter dans ma bouche un fer de moulin incandescent qui me pèse plus que la grosse tour de Rouen »
Ce texte exprimant l’intérêt de la noblesse sur nos moulins déjà au moyen-âge.
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Premier Blason de la famille de Longny et Blason du Perche
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Et Portoir d'Or à trois chevrons de Sable
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La prise d'eau de Rainville
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